On peut raisonnablement se le demander quand on assiste à un concert de Gossip. En effet, bien qu'affectée d'une légère surcharge pondérale, cette chanteuse fait définitivement partie des plus dynamiques de l'époque actuelle, ce qui devrait en théorie lui permettre d'éliminer un nombre de calories considérable ...
Peu importe, ce n'est pas l'image qui fait le son. Et c'est bien le son qui m'intéressait dans ce concert, par ailleurs filmé pour l'émission "La musicale" de Canal+, présentée par Emma de Caunes.
Et je n'ai pas été déçu. Arrivé trop tard pour assister à la prestation des Blakes, j'ai malheureusement rapidement dû me rendre compte que la salle de l'Olympia est totalement protégée des ondes GSM. En clair, pas de portable donc je n'ai jamais réussi à retrouver ceux avec qui je devais assister à ce concert ...
Pas grave, l'essentiel c'est le son. J'assiste donc au premier concert de cette soirée tout seul et pas totalement concentré, espérant repérer une tête connue au milieu de la foule. Le set de Peter & The Pirates est pourtant fort convaincant bien que très classique tant dans sa composition (guitare, basse, batterie) que dans ses compositions.
20 minutes d'entracte. Essayer de capter un signal, envoyer des sms désespérés (vous êtes où ???), se lamenter devant la file au bar (pas grave, l'essentiel c'est le son ...), appeler et laisser un message désespéré (Emma, vous êtes où ?), se lamenter devant le seul t-shirt sympa mais qui n'existe qu'en coupe slim/cintrée/pétasse (pas grave, l'essentiel c'est le son ...), croiser Emma qui enregistre (trop mignonne mais là, pour les besoins de la télé, maquillée comme un camion volé).
Et arrivent les Kills. J'avoue, shame on me, avoir beaucoup entendu parler d'eux mais ne jamais avoir écouté aucun de leurs titres. Ironie du sort, le lendemain je découvrais dans Trax une longue interview de ce charmant duo. Est-ce parce que j’espérais toujours secrètement retrouver mes amis ? Je ne le sais pas mais là aussi je ne suis pas retourné par la prestation. Entendons-nous : tout y était pour que je sois convaincu : charisme du duo, énergie mise à interpréter leurs titres, bonne réponse de la salle. Et pourtant je suis resté assez insensible. L’utilisation faite de l’électronique est intéressante (The Kills = un guitariste/chanteur plus une chanteuse/guitariste. La partie rythmique est donc assurée par l’électronique) mais loin d’être révolutionnaire. En fait, insulte suprême faite au talent de ce duo, cette boîte à rythmes me fait parfois penser aux chanteurs du métro … Faut croire que XXXchange qui a produit une partie des titres n’a pas fait de miracles ici. Enfin, je suis content d’avoir pu découvrir en live ce groupe dont on parle tant. Et je le redis, même s’ils sont très doués, je ne suis pas sensible à leur musique. C’est pas grave, l’essentiel c’est le son.
20 minutes d'entracte. Essayer de capter un signal, envoyer des sms désespérés (vous êtes où ???), se lamenter devant la file au bar (pas grave, l'essentiel c'est le son ...), appeler et laisser un message désespéré (Emma, vous êtes où ?), se lamenter devant le seul t-shirt sympa mais qui n'existe qu'en coupe slim/cintrée/pétasse (pas grave, l'essentiel c'est le son ...), croiser Emma qui enregistre (trop mignonne mais là, pour les besoins de la télé, maquillée comme un camion volé).
Et arrive Gossip. Et là, je ne me souviens plus. Ils sont chez eux (le groupe a été fondé à Olympia, Washington), je suis entraîné par la foule, titillé par une énorme envie de décapiter le post-quadra à blouson de cuir poussiéreux qui a réussi à se coller devant moi, bercé par le mur du son que Gossip nous envoie à la figure, séduit par la grâce et l’élégance de Beth Ditto qui nous pète et nous crache à la gueule (si si, littéralement). Et pourtant on en redemande. Une énergie formidable, blah, blah, blah. Et une construction du set là aussi classique mais diablement efficace puisqu’il a fallu attendre le dernier morceau du dernier retour pour enfin se prendre dans la face le désormais célébrissime « Standing In The Way Of Control », popularisé par le remix magistral qu’en avait fait Soulwax. Et là, plus besoin de mots puisque vous avez la vidéo. Ce fut juste violent.
Une petite touche de kitsch pour terminer puisque Beth revient sur scène pour faire chanter « La vie en rose » à tout le public de l’Olympia. La môme a encore frappé. Argh.
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